En fondant le premier noyau de la ville de Marrakech vers 462H/ 1070 J. – C., les Almoravides nous lèguent l’une des cités les plus prestigieuses du Maghreb, qui a donné son nom (Marrâkush) à l’ensemble du pays (Maroc). Cette oasis créée artificiellement en dehors du désert, située au pied du Haut Atlas, « colonne du ciel » selon Hérodote, n’a jamais perdu la puissance de fascination qu’elle a exercée durant toute son histoire. Déjà au XIIe siècle, Ali b. Yûsuf dresse les remparts de l’enceinte, alimente la ville en eau, en réalisant l’un des systèmes d’adduction de l’eau (khettara) les plus sophistiqués. La célèbre qubba almoravide témoigne, encore de nos jours, du degré de raffinement atteint par cette dynastie.
Devenue capitale, et même ville royale sous les Almohades, Marrakech se dote de prestigieux monuments, tels Bâb Agnâu, la mosquée de la Kutubiya, celle de la Qasba.
Après une éclipse sous les Mérinides, la ville connaît, au XVIe siècle, de très belles réalisations : les Tombeaux saâdiens, le palais Badiâ, l’« incomparable », au plan d’inspiration grenadine, ou encore la madrasa B. Yûsuf.
La dynastie alaouite accorde à Marrakech un intérêt sans égal : de nombreuses réalisations le confirment : aménagement de vastes jardins agrémentés de très beaux pavillons, édification de mosquées, palais et belles demeures.
La médina de Marrakech a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 1985.
Galerie :