La situation géographique du Maroc confère à son héritage culturel une formidable richesse, notamment dans la diversité de ses composantes tant au niveau du patrimoine matériel qu'à celui du patrimoine immatériel.
Cependant le pays se distingue, dans ce domaine, par le tissus urbain historique (médinas, villages, ksour, ...) et les savoir-faire (ou arts traditionnels) tels la marqueterie de faïence ou zellij, le plâtre ouvragé, les bois ouvrés, les bijoux, le tapis, etc.
Il existe au Maroc plusieurs centaines de sites, de monuments et de manifestations culturelles classés dont dix inscrits sur la liste du patrimoine mondial.
Ce patrimoine reflète la richesse historique, culturelle et naturelle du pays.
I) Sites et tissus urbains :
1) Sites préhistoriques :
Le Maroc compte de nombreux sites préhistoriques tels les célèbres sites de gravures rupestres (Haut Atlas, Anti-Atlas, régions de Tata et de Smara).
2) Sites préislamiques :
Le Maroc dispose de plusieurs sites préislamiques situés dans la partie nord du pays. Parmi les sites romainsmajeurs figurent Volubilis, Sala Colonia, Lixus, Tamuda, Banasa, Thamusida, etc.
Nous présentons, ici, deux sites majeurs : Volubilis et Lixus.
Lixus
Le site de Lixus est situé sur la rive droite du fleuve Loukkos à quelques kilomètres de Larache, sur une butte dominant le rivage atlantique. Les recherches archéologiques ont mis au jour des vestiges d’époque phénicienne attribués au premier tiers du VIIIe siècle av. J.-C. L’enceinte édifiée au IIe siècle av. J. - C. est de style hellénistique. Le complexe industriel de salaison est l’un des plus importants de la Maurétanie Tingitane. La ville a connu des phases de développement économique et urbanistique dont témoigne - notamment dès 42 de l’ère chrétienne- l’édification d’un théâtre-amphithéâtre, de thermes, de temples et de villæromaines pavées de très belles mosaïques (Maison de Mars et Rhéa datée du IIe siècle).
Dès le IIIe siècle, la ville initie une phase de déclin que même l’arrivée des Musulmans ne pourra stopper. De Lixus musulmane, désignée sous le terme Tchemich « l’ensoleillée », nous sont parvenus quelques vestiges architecturaux (demeure musulmane à patio orné d’un grand bassin central et aux murs revêtus d’enduit peint, etc.) ou mobiliers.