Romancier, peintre et sculpteur, Mahi Binebine séjourne à Paris puis à New York. Ses œuvres vont chercher dans les plus éloignés des retranchements de l’humain et témoignent d’une conjugaison de tendresse, de rupture et de morcellement dans une authenticité touchante et troublante. Son talent s’est imposé aujourd’hui au niveau national et international.
Sa vocation d’écrivain lui a permis de décrocher le prix du Roman arabe en 2010. La force de son travail émane de l’usage subtil des matières, particulièrement tactiles, denses, rugueuses, dotées d’une sensualité charnelle. Il aime manier divers pigments qu’il associe à l’ocre de la terre et surtout à la cire d’abeille, qu’il fait fondre avant d’en étaler de fines couches sur le panneau qu’il s’apprête à peindre. Technique qui rend les mystérieux personnages qu’il peint intensément pathétiques et émouvants, dégageant un profond sentiment de mal-être et d’inquiétude.