Le Ministère de la Culture et de la Communication a organisé du 11 au 14 juillet dans les villes de Khouribga, Oued Zem et Bejaâd, la 19ème édition du festival national de « Abidat Rma ».
Abidat Rma est un art inspiré du rituel de la chasse. Ce rituel, qui coïncidait avec le début de la saison de la chasse, était fêté par des chants autant que par des danses rythmées au son de tambourins et de cliquettements de gros ciseaux. Au moment où le gibier était aux abois, des cris (hourras) s’élevaient pour pousser la proie, apeurée, à cesser toute résistance. Dans ce concert de cris, les chasseurs se livraient à une gestuelle comme pour pousser le gibier dans ses derniers retranchements.
L’art des Abidat Rma célèbre également la saison des moissons. S’il est né de la période de chasse, il est utilisé souvent au moment des récoltes. A cette période, les Abidat Rma exprimaient la joie des paysans de récolter le fruit de leur travail, surtout quand les récoltes étaient bonnes.
Le festival des ”Abidat Rma” est donc une manière de promouvoir cette forme d’expression artistique d’origine bédouine, caractérisée par la simplicité et l’improvisation et qui constitue une des composantes de cet héritage culturel séculaire.
Ainsi, ce sont 38 troupes de jeunes musiciens et artistes représentant plusieurs régions du Royaume dont les provinces de Khouribga, de Fkih Ben Salah, de Béni Mellal, de Benslimane, de Kalaat Sraghna et d’Azilal, qui ont été conviées à ce Festival pour présenter leurs dernières créations artistiques où se mêlent chants rythmiques et danses chorégraphiques.
En parallèle, il y a eu un carnaval folklorique à travers les principales rues de la ville de Khouribga, ainsi que des présentations artistiques au profit des pensionnaires des établissements pénitentiaires de la province. Un hommage a été rendu par la même occasion aux plus célèbres chioukhs de Abidat Rma.
Enfin, un colloque sur le thème « Développement et renouvellement des thèmes chantés par Abidat Rma » a été organisé à Khouribga avec la participation de nombreux chercheurs et spécialistes, dans le but de préserver ce patrimoine immatériel et surtout de garantir sa pérennité.