Née en 1950 à El Ksiba, une commune qui se trouve dans la province de Béni-Mellal, Leila Abouzeid est la première écrivaine marocaine à avoir utilisé la langue de Shakespeare pour traduire ses livres. Ses écrits touchent à la question de l’identité, du genre et des relations hommes-femmes. Par ces écrits, elle joue un rôle dans l’émancipation de la femme au Maroc.
Dans son premier livre « Année de l’Éléphant » publié en 1980, Leila Abouzeid fait allusion à la bataille décrite dans le Coran. Elle compare les oiseaux aux Marocains qui se battent devant un gigantesque pouvoir mondial, à savoir le dirigeant français. Le livre évoque également le problème du divorce dans un contexte post-colonial, où la séparation des couples mariés avait de lourdes conséquences sur la personnalité de la femme.
Dans « Retour à l’enfance », Leila Abouzeid revient sur les souffrances que subissait sa famille avant l’indépendance. Elle traite également des contradictions et ambiguïtés dans la perception du statut de la femme. Pour Leila Abouzeid, la femme a toujours joué un rôle essentiel dans la résistance, mais à la fin du combat, les hommes et la société s'attendent à ce qu'elle revienne à son rôle traditionnel et restreint.
Bibliographie :
Année de l’Éléphant, 1990
Retour à l'enfance, 1999
Le dernier chapitre, 2003
Le directeur et autres histoires du Maroc, 2006