L’espace culturel Artorium, situé à Casablanca, a accueilli « Rituels » de Fatime Zahra Morjani, début mars 2020.
Avant de se lancer dans l’art, Fatime Zahra Morjani a suivi des études d’architecture et a travaillé dans l’administration, puis s’est envolé pour l’Ethiopie durant quatre ans pour ensuite rejoindre les Nations unies et la Pologne. Des pays qui stimulent sa quête artistique et personnelle. C’est même à Varsovie qu’elle a présenté en 2010 ses toutes premières œuvres lors d’une exposition qui rencontre un franc succès. Son amour de l’art, ses rencontres et son engagement est une belle invitation à la réflexion. De retour au Maroc, elle décide de se plonger complètement dans l’univers artistique.
Conjurer le mauvais sort, retrouver un objet perdu ou encore se protéger … autant de rites ancestraux qui inspirent la plasticienne dans sa pratique. L’art est-il un rituel, une pratique qui transcende le vivant, ou a-t-il simplement une fonction de nous alerter devant la disparition programmée du monde ? Telles sont les questions soulevées par l’exposition de la plasticienne de Fatime Zahra Morjani. L’artiste collecte différentes plantes ou autres graines sauvages qu’elle assemble ensuite en des compositions savamment colorées mariant lumière, matières et matériaux de récupération.
La plasticienne exprime aussi son engagement en faveur des causes écologiques à travers des œuvres abstraites. Les graines, les écorces, les dentelles, les plantes ainsi que les matériaux de récupération qu’utilise l’artiste expriment le lien tourmenté qui unit l’Homme à son environnement.