Diplômé de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, Mohamed Arejdal développe ses projets artistiques autour de la figure de l’Autre. De la performance à l’installation en passant par la vidéo et la photographie, ses travaux évoquent des histoires de rencontres et tendent à souligner ce qui sépare et rassemble les individus. Âgé de 18 ans, il décide de tenter l’aventure européenne ; la tentative se transformera en échec. De la cellule de détention pour jeunes en Espagne, il finira dans une prison pour adultes. Entre rêve de clandestin brisé, humiliations répétées et courage perpétuel, son retour à la case départ lui fera prendre conscience que l’avenir n’est pas forcément si loin. Son histoire est relatée dans la bande dessinée Amazigh, itinéraire d’hommes libres.
Dans Valise de 1948, une valise prend la forme d’une carte de Palestine en 1948, résumant la souffrance des réfugiés palestiniens, cause de l’instabilité politique internationale.
Dans Âobour, il utilise des chutes de tissus récoltées lors d’une traversée du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal, pour former des zones imaginaires en les cousant, délimitant ainsi de nouvelles frontières et en interrogeant le concept de pays et de territoire humain.