Situé dans la ville côtière de Salé, au Maroc, le mausolée de Sidi Ben Achir est un monument chargé d'histoire et de spiritualité. Érigé en l'honneur de Sidi Ben Achir, un saint soufi vénéré, ce site sacré attire les fidèles et les visiteurs des quatre coins du Maroc.
Ahmed ben Mohammed ben Omar ben Achir al-Andaloussi, plus connu sous le nom de Sidi Ben Achir, est né en Al-Andalus à Jimena dans la région de Cadix et est décédé en 1364 à Salé. Il est l'un des principaux saints de la ville, aux côtés de Sidi Abdellah ben Hassoun et Sidi Ahmed Hajji. Son mausolée a été restauré par plusieurs sultans alaouites, dont Moulay Abdellah ibn Ismail, Moulay Abderrahmane ibn Hicham, et récemment, par SM le Roi Mohammed VI.
Le mausolée est un exemple de l'architecture marocaine traditionnelle, avec ses murs blancs et son portail sculpté. L'intérieur abrite la tombe de Mohamed Ben Omar Ben Achir, décoré de tapisseries et entouré de trois grands lustres en cire, produits par le célèbre cortège de cire de Salé. La salle est divisée en deux espaces séparés pour les hommes et les femmes, où l'on observe des gestes de dévotion et une ambiance empreinte de spiritualité.
La Qobba de Mohamed Ben Omar Ben Achir représente l'un des monuments populaires les plus anciens de la ville de Salé. Située près du cimetière éponyme, elle constitue un lieu très fréquenté particulièrement chaque vendredi, par les visiteurs venus se recueillir sur les sépultures de leurs proches et implorer la « baraka » du saint Ben Achir.
Pour les habitants de Salé et les visiteurs, le mausolée de Sidi Ben Achir est bien plus qu'un simple lieu de culte. C'est un lieu chargé de spiritualité et de tradition, où les fidèles viennent chercher réconfort, guérison et protection. Les rituels de dévotion, tels que les prières et les offrandes, sont fréquents, témoignant de l'importance spirituelle de ce site sacré, pour certains.
Vers 1908, un maristan comportant une trentaine de chambres réservées aux malades a été ajouté à côté du bâtiment principal, offrant un refuge aux visiteurs indigents. Aujourd'hui, bien que ces locaux soient désertés, ils témoignent toujours du passé tumultueux de leurs occupants.