Le couscous, plat emblématique aux nombreuses recettes d’Afrique du Nord, est officiellement entré au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco après une candidature commune de quatre pays du Maghreb, le mercredi 16 décembre 2020 lors d’une cérémonie retransmise sur la page web de l’Unesco.
Le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et la Tunisie, à travers une candidature commune, ont porté ensemble le dossier « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du Couscous », pour une reconnaissance au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
Alors que certains attribuent l’origine du Couscous aux Amazighs, d’autres situent son apparition en Afrique subsaharienne. Ce qui est certain c’est que son histoire commence il y a des siècles.
Appelé selon les régions « Seksou », « Kousksi », « Kseksou », le mot « Couscous » est issu de la transcription latine des termes amazighs « Seksu », « Kuseksi » et « Kseksu » (grains bien roulés) et apparait sous la forme « kuskusi » dans les dictionnaires arabes à partir du XIXe siècle.
Des recettes de Couscous ont été retrouvées en Orient dès le XIIIème siècle, avant que le plat ne soit connu par les élites de l’Europe chrétienne à partir du XVème siècle. On en trouve même des descriptions chez le cuisinier privé du pape Pie V ! Le Couscous aurait également intégré la gastronomie royale en Espagne au début du XVIIème siècle puis l’Italie via les juifs d’Afrique du Nord.
Symbole du vivre ensemble, ce plat ancestral aux innombrables variantes représente également la diversité des sociétés nord-africaines. En effet, les quatre pays du Maghreb ont bien insisté pour souligner la différence entre les Couscous de chaque région, en proposant des variantes de ce mets ancestral – aux légumes, au poulet, à la tête d’agneau, au poulpe, aux escargots, aux oignons, au petit lait … Seule constante entre toutes ces traditions : une base de semoule, une sauce et une cuisson à la vapeur.