Nadia Benzakour est une actrice, auteure et scénariste maroco-française formée dans des écoles prestigieuses en acting et storytelling à Paris, New York et Los Angeles. Elle a joué dans des productions hollywoodiennes et européennes, notamment dans des séries telles que "Deep State" et "Le Bureau des légendes", ainsi que dans des films comme "Sofia" et "L’Amante du Rif". Elle a collaboré avec des acteurs renommés tels que Carole Bouquet et Patrick Dempsey.
Après avoir incarné le rôle d’une femme extravagante en 2023 dans "Seneca, On the Creation of Earthquakes", elle a été sollicitée pour celui d’Amina, la maman de Zodi, dans "Zodi et Tehu, Frères du désert". Ce film, tourné en grande partie dans le désert marocain, lui a offert l'opportunité de plonger dans un univers différent. Elle nous en parle.
E-taqafa : Pouvez-vous nous parler de votre rôle dans le film "Zodi et Tehu, Frères du désert" et ce qui vous a attirée vers ce projet?
Nadia Benzakour : J’ai été contactée alors que je venais de terminer un film avec John Malkovich (Seneca on the creation of earthquakes) où je jouais une femme extravagante.
Pour le rôle de Amina, la maman de Zodi, on m’avait dit que la figure maternelle berbère du désert devait être incarnée au plus proche de la réalité. Eric Barbier est connu pour être exigeant sur le degré de sincérité des personnages.
E-taqafa : Comment avez-vous préparé votre personnage et quels défis avez-vous rencontrés lors du tournage?
Nadia Benzakour : Le personnage que j’incarne est une femme d’aujourd’hui et qui vit de façon rustique dans le désert marocain. C’est très loin de ma réalité urbaine.
Nous avions la chance d’être bien entourés. Le réalisateur souhaitait absolument reconstituer l’atmosphère des villages des montagnes de Ouarzazate. Plusieurs familles berbères qui habitent dans le désert ont accepté d’installer leurs tentes sur le plateau et d’intervenir en tant que figurants. Nous étions en immersion. C’était évidemment bien plus facile pour moi d’adopter les gestes de la vie quotidienne d’une femme du désert.
E-taqafa : En quoi le film "Zodi et Tehu, Frères du désert" reflète-t-il la diversité et la richesse du cinéma marocain?
Nadia Benzakour : Zodi et Tehu, c’est un joli conte pour toute la famille avec pour décors « grandeur nature » le désert marocain, ses étoiles, son ciel exceptionnel. Ce film tourné à 90% au Maroc met en avant les talents artistiques marocains : le rôle principal est interprété par Yassir Drief, un jeune maroco-belge qui a été choisi, tout comme moi d’ailleurs, au bout d’une sélection très difficile sur toute l’Europe et l’Afrique du Nord. Youssef Hajdi, acteur franco-marocain, qu’on ne présente plus en France et qui connaît parfaitement la culture du Sud du Maroc dont il est originaire (Errachidia).Il y a donc cette diaspora qui regorge de talents et qui reste connectée à son pays d’origine. Et puis, nous avons bien sûr nos grands acteurs ultra-connus au Maroc : Amine Ennaji, Said Bey…
E-taqafa : Avez-vous d'autres projets cinématographiques à venir que vous aimeriez partager avec nous?
Nadia Benzakour : J’ai plusieurs projets personnels de films, long ou court métrages…L’un d’eux est l’adaptation de ma pièce Arrivée par Avion, actuellement en tournée, pour le cinéma. Avec le soutien de plusieurs acteurs connus, nous espèrerons faire aboutir ce projet et le porter au plus grand nombre.
E-taqafa : Enfin, quel message aimeriez-vous transmettre aux spectateurs du film?
Nadia Benzakour : La dignité, le courage, le sens de l’amitié sont des valeurs qui feront de vous des étoiles scintillantes.