Fouad Laroui est né à Oujda en 1958. Après avoir fréquenté le lycée Lyautey de Casablanca, il va étudier en France où il intègre l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Il obtient son diplôme d’ingénieur puis revient travailler au Maroc pendant quelques années à Khouribga pour l’Office Chérifien des Phosphates (l’OCP).
En 1989, il quitte tout et part en France préparer un doctorat en sciences économiques. Ensuite Fouad va s’installer au Royaume-Uni, où il passe quelques années à Cambridge et à York, puis finit son parcours européen à Amsterdam où il enseigne l'économétrie puis les sciences de l'environnement à l'Université. Aujourd’hui, Fouad Laroui vit à Amsterdam. Il se consacre depuis quelques années à l’enseignement et à l’écriture. S’il écrit majoritairement en français il a composé un recueil de poésie en néerlandais, langue dans laquelle il dit pouvoir préserver une certaine intimité.
Son premier roman, Les Dents du topographe (Julliard, 1996), a obtenu un succès important auprès du public et de la critique. Cet écrit qui relate la quête d’identité d’un jeune marocain refusant l’ordre établi, remporte notamment le prix Découverte Albert Camus.
Malgré l’éloignement de sa terre natale, Fouad Laroui garde le Maroc au cœur de ses romans. Il fait preuve de beaucoup d’humour et d’ironie pour décrire la société marocaine minée par bien des blocages.
En 2004 il publie « Tu n’as rien compris à Hassan II » qui rassemble des nouvelles dans lesquelles de jeunes marocains ont un débat animé concernant la place de Feu Sa Majesté Hassan II dans l’Histoire du pays.
Fouad a remporté le prix Goncourt 2013 de la Nouvelle pour son livre « L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine » et le prix Jean Giono 2014 pour son roman « Tribulations du dernier Sijlmassi ».
Dans son dernier roman, « L’insoumise de la porte de Flandre » (2017), Fouad Laroui fait le récit, avec humour, des aventures de Fatima, une jeune femme qui se joue des étiquettes et des interdits et n’aspire qu’à une seule chose : la liberté.